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La raison - dissertations de philosophie

  • L’homme peut-il apprendre à penser ?
  • Définir la logique comme l'art de penser, est-ce appauvrir la pensée ?
  • Est-il raisonnable d'aimer ?
  • Etre raisonnable est-ce renoncer à ses désirs ?
  • Faut-il démontrer pour savoir ?
  • La raison permet-elle de mettre les hommes d'accord ?
  • La raison peut-elle rendre raison de tout ?
  • Le doute est-il un échec de la raison ?
  • Le sommeil de la raison engendre-t-il des monstres ?
  • L'opinion peut-elle nous apporter un savoir ?
  • Peut-il y avoir un mauvais usage de la raison ?
  • Peut-on avoir raison contre les faits ?
  • Peut-on justifier une opinion ?
  • Peut-on se fier à la raison ?
  • Qu'est-ce qu'un fait ?

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La raison

La raison, cette faculté humaine unique qui permet la pensée logique et la résolution de problèmes, est au cœur de la philosophie épistémologique et de la philosophie de l’esprit. Elle nous interpelle sur la nature de la connaissance, sur les méthodes de la pensée critique, et sur la quête de la vérité. L’exploration de la raison nous guide dans notre recherche de compréhension du monde.

femme en priere devant un autel en forme de cerveau

La religion est-elle contraire à la raison ?

La question de la compatibilité entre la religion et la raison a longtemps divisé les penseurs. Cette dissertation philosophique vise à explorer cette problématique complexe, en analysant les arguments pour et contre l’idée que la religion est contraire à la raison.

  • Dissertations
  • La religion

exemple de dissertation philosophique sur la raison

Le bonheur est-il affaire de raison ?

La question de savoir si le bonheur est une affaire de raison est l’une des interrogations les plus profondes et fascinantes de ce domaine.

exemple de dissertation philosophique sur la raison

Croire, est-ce savoir ?

La dissertation philosophique qui suit explore la complexité de la relation entre la croyance et le savoir. Elle questionne si croire, un acte souvent associé à la foi et à l’incertitude, peut être considéré comme une forme de connaissance.

exemple de dissertation philosophique sur la raison

A quoi sert la raison ?

La raison est un outil fondamental de l’homme pour comprendre et interagir avec le monde. Cependant, sa fonction exacte est souvent débattue. Cette dissertation philosophique explorera la question « À quoi sert la raison ? », en examinant diverses perspectives et théories philosophiques.

exemple de dissertation philosophique sur la raison

Croire, est-ce renoncer à la raison ?

La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la foi et la raison. Elle se penche sur la question controversée : « Croire, est-ce renoncer à la raison ? » et tente de déterminer si ces deux concepts sont mutuellement exclusifs ou peuvent coexister harmonieusement.

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Exemple de dissertation de philosophie rédigée

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exemple de dissertation philosophique sur la raison

Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.

Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)

Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .

exemple de dissertation philosophique sur la raison

Introduction

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .

Développement

Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

exemple de dissertation philosophique sur la raison

Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).

Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature

Premier paragraphe :.

L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)

(Suite à venir)

▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :

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Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!

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Introduction d’une dissertation de philosophie

Publié le 19 février 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

L’introduction d’une dissertation de philosophie est différente d’une introduction de dissertation juridique .

Elle doit introduire votre sujet philosophique et intéresser votre lecteur. Elle doit aussi permettre à un lecteur profane de comprendre votre sujet et votre angle d’attaque pour le traiter.

Une bonne introduction de dissertation de philosophie contient :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

N’oubliez pas non plus que l’introduction et la conclusion de votre dissertation de philosophie doivent se faire écho.

Au fait ! Scribbr peut corriger votre dissertation de philosophie pour vous (ou simplement l’introduction si vous voulez !).

Table des matières

Quand rédiger l’introduction d’une dissertation de philosophie , la structure d’une introduction de dissertation de philosophie, exemple d’introduction de dissertation de philosophie, présentation gratuite.

L’introduction ne se rédige pas directement après la lecture ou le choix du sujet de philosophie.

Nous vous conseillons de commencer par définir les termes du sujet une fois le sujet de la dissertation révélé.

Ensuite, faites un brainstorming , trouvez votre problématique et définissez votre plan.

Une fois votre plan défini et détaillé , vous pouvez rédiger votre introduction entièrement (au brouillon, si vous avez le temps). L’introduction de votre dissertation de philosophie doit être rédigée avant le développement.

Reformuler des textes efficacement

Reformulez des phrases, des paragraphes ou des textes entiers en un clin d'œil grâce à notre outil de paraphrase gratuit.

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L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière.

Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître.

1. La phrase d’accroche (amorce).

Bien que facultative, l’accroche permet de capter l’attention du lecteur et d’introduire le sujet dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

Vous pouvez utiliser un élément qui sort du domaine de la philosophie, comme un fait historique, un événement récent ou une citation. Le but de l’accroche est de ne pas démarrer trop sèchement en donnant simplement une définition des termes du sujet.

Conseil : Faites une fiche avec des citations que vous pourriez mettre en accroche (en fonction des thèmes étudiés en cours).

2. L’énoncé du sujet.

Il est important d ’énoncer  clairement le sujet juste après votre accroche dans l’introduction d’une dissertation de philosophie.

3. La définition termes et reformulation du sujet .

Avec la définition termes et la reformulation  du sujet, i l faut expliciter le sens des mots du sujet en leur donnant une définition précise. La définition que vous choisissez peut donner un angle d’attaque au traitement du sujet, car des termes peuvent avoir plusieurs définitions. Chaque définition doit être détaillée et justifiée.

Normalement, les termes du sujet auront été vus en cours et vous devriez connaître leurs définitions.

Astuce : Nous vous conseillons de partir des racines grecques et latines pour définir les termes du sujet.

4. La problématique.

La définition des termes devrait faire émerger un problème ou paradoxe. C’est la problématique du sujet.

Dans votre introduction de dissertation de philosophie, vous devez expliquer clairement quel est ce problème.

Votre dissertation de philosophie est là pour solutionner ce problème.

5. L’annonce du plan.

Une fois le problème introduit, vous présentez les étapes de sa résolution avec le plan dans l’annonce du plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie, vous donnez ainsi une idée au lecteur de la progression que vous allez suivre.

Sujet  : Être libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Être « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre, capable de faire des choix rationnels, ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur l’introduction d’une dissertation de philosophie. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Introduction d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 8 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/introduction-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

Justine Debret

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Dissertation, « Le bonheur est-il affaire de raison ? », sujet de métropole, juin 2023

Introduction, i. la raison ne saurait nous rendre heureux, 1.  le bonheur est une affaire d'imagination, 2. la raison nous empêche même d'être heureux, 3. le bonheur, une affaire de désir, ii. le bonheur est affaire de conditions matérielle, 1. de la raison au plaisir, 2. le bonheur, une affaire de conditions matérielles d'existence, 3. le bonheur est affaire d'organisation sociale de la vie, iii. la raison actualise le bonheur, 1. le bonheur est affaire d'un plaisir raisonné, 2. sans raison, pas de sagesse ; sans sagesse, pas de bonheur, 3. la raison permet de se juger heureux.

La raison a t'-elle des limites?

DNBAC

La Raison et ses limites par Joël Figari -------------------------------------------------------------------------------- Introduction Poser le problème des limites de la raison, c'est se faire une certaine idée de la raison, impliquant un contenu et un au-delà de celle-ci. Difficile dans ces conditions de se passer de l'histoire de la philosophie, et de la question : comment nous placer dans cette histoire ? La raison, ce pouvoir de raisonner, d'atteindre la sagesse de l'homme raisonnable ou de connaître la réalité en atteignant sa raison d'être, semble être une faculté polyvalente de l'esprit humain, dont le propre est de développer sa pensée (par enchaînement d'idées en particulier). Que ce développement aboutisse à de simples représentations ou raisonnements, ou plus profondément à une connaissance ou à une sagesse, c'est déjà une différence qui indique un progrès et une échelle dans l'exercice de cette faculté. Jusqu'où peut-elle donc aller dans les domaines qui lui sont accessibles ? Quels sont ces domaines, et comment déterminer l'étendue de ses pouvoirs d'investigation ou de développement ? Le problème des limites de la raison ne concerne pas tant son pouvoir d'enchaîner à l'infini des idées ou des représentations - ce que nous montrent avec évidence la richesse créatrice du langage et l'imagination débordante des hommes - que son pouvoir de progression dans l'échelle de la connaissance : l'enchaînement logique des idées pourrait bien aller à l'infini, cela ne nous garantirait pas qu'il aboutisse à quelque résultat. À quelles conditions est-il donc possible que la raison atteigne une connaissance de la réalité, qui donne quelque certitude aux vérités qu'elle énonce ?

Un problème paradoxal On aperçoit que le problème des limites de la raison est en même temps celui de ses pouvoirs. Cela pourrait sembler paradoxal : la raison a-t-elle des pouvoirs parce qu'elle est limitée ? Si Kant nous a habitués à limiter l'usage de la raison (aux phénomènes et aux idées) pour le rendre efficace en évitant les dérapages métaphysiques, la contradiction entre le pouvoir de la raison et sa limitation n'en reste pas moins choquante : une souveraineté qu'on limite est-elle encore réellement souveraine ? Il est vrai que nous avons abordé jusqu'ici le problème des limites de la raison sous un angle qui nous étonne nous-mêmes par rapport à l'idée spontanée qu'on pourrait s'en faire : dire que la raison est limitée, cela devrait normalement nous conduire à reconnaître qu'elle n'a pas de pouvoirs, et qu'il faut recourir à d'autres facultés humaines (sensation, sentiment, intuition, foi, imagination ... ) pour atteindre la connaissance ; or nous arrivons au contraire à nous demander si la raison peut subsister grâce à ses limites mêmes qui, loin d'être des obstacles, seraient des conditions de sa puissance. Est-ce à dire que l'infinité du pouvoir de connaissance repose sur la finitude de la constitution de la raison ? On nage ici en plein paradoxe : mon esprit s'étend d'autant plus qu'il s'étend moins ! Que penser d'une telle affirmation ?

Entre scepticisme et dogmatisme Pour l'étayer, il faudrait arriver à soutenir que la reconnaissance de la finitude de la raison est la condition de possibilité de sa puissance infinie. Cette idée hante la philosophie occidentale depuis plusieurs siècles, et semble reposer sur le paradoxe d'une raison humaine cherchant à transcender sa propre transcendance : étant circonscrite en l'homme, la raison est extérieure et transcendante aux choses qu'elle veut connaître ; et pour les connaître, il faut qu'elle se transcende elle-même et devienne immanente aux choses. Dès lors, la capacité de connaissance de la raison repose sur la capacité d'autotranscendance de l'individu et, finalement, la raison est limitée par l'individu lui-même. On trouve déjà cette limitation de la connaissance chez Démocrite, qui affirme (au VIème s. av. J.-C.) : "Ne prétends pas connaître toutes choses, car tu deviendrais ignorant de toutes choses" (Fr. B 169). Les sceptiques -comme Sextus Empiricus le montre clairement (mais cela apparaît déjà chez Gorgias) - développent cette modestie gnoséologique en un pessimisme radical, selon lequel la pensée, étant toujours transcendante par nature au réel, ne peut jamais totalement dépasser cette transcendance ; pour certains, elle échoue même totalement à connaître. Très tôt cependant dans l'histoire de la philosophie occidentale, on trouve à côté du pessimisme sceptique un optimisme plus dogmatique, selon lequel la raison peut connaître, malgré ses limites intrinsèques, ou même grâce à elles. Descartes est un exemple type de ce dogmatisme (affirmation que la vérité est connaissable) : dans le Discours de la méthode (1° partie, § 3), il reconnaît certes que l'individu pensant est limité par la "médiocrité de [son] esprit" et la "courte durée de [sa] vie" (ainsi que, sans doute, par le fait qu'il n'est pas Dieu) ; mais en même temps, il affirme que la raison, pourvu qu'elle soit bien conduite (c'est-à-dire suivant une méthode), peut connaître toute vérité possible : "Toutes les choses qui peuvent tomber sous la connaissance des hommes [...], il n'y en peut avoir de si éloignées auxquelles enfin on ne parvienne, ni de si cachées qu'on ne découvre" (ibid., 2° partie, § 12). La "connaissance des hommes" n'étant pas celle de Dieu, il s'agit non pas de la connaissance révélée, mais des lumières naturelles de la raison (pouvoir de distinguer le vrai d'avec le faux) : celle-ci peut donc aller tout aussi loin, finalement, que la foi. La métaphysique le montre clairement, puisque Descartes la définit comme la connaissance des premières causes, entre lesquelles se trouvent les principaux attributs de Dieu et l'immatérialité de nos âmes (cf. la préface des Principes de la philosophie) : elle s'insère comme connaissance rationnelle (production de raisons par réflexion) dans l'ensemble ordonné du savoir (métaphorisé par un arbre dans cette même préface). La raison ne semble pas limitée, ainsi, par l'étendue de son domaine, mais seulement par la finitude de l'homme. Descartes considère cette finitude comme un avantage pour la connaissance, mais on pourrait aussi penser que c'est une restriction, et donc aboutir au scepticisme. B. Pascal semble tenir, sur cette question, un point de vue comparable à celui des agnostiques, qui ne sont ni croyants ni athées : "Nous avons une impuissance de prouver, invincible à tout le dogmatisme. Nous avons une idée de la vérité invincible à tout le pyrrhonisme" (Pensées, Lafuma 406). C'est reconnaître que la raison, dont le rôle est de prouver par raisonnement n'y arrive pas toujours ; mais Pascal ne veut pas pour autant tomber dans le scepticisme ni l'irrationalité au sens d'absence d'explications ou de causes ; dans la perspective d'une apologie de la foi, il accorde ainsi au "cœur" une connaissance non rationnelle des raisons ou principes (l’"esprit de finesse" opposé à l'"esprit de géométrie") : cela permet de reconnaître les limites de la raison, tout en sauvant l'idée de vérité : si celle-ci n'est pas accessible à la raison, elle l'est à d'autres facultés.

Une dialectique à explorer En somme, nous avons envisagé jusqu'ici trois solutions aux limites de la raison : le scepticisme, selon lequel les limites de la raison sont des restrictions irrémédiables de l'esprit, le dogmatisme selon lequel ces limites peuvent être dépassées ou utilisées grâce à un pouvoir d'autotranscendance infinie, et une position intermédiaire (sorte de relativisme) selon laquelle les limites de la raison sont indépassables par la raison mais dépassées en fait par d'autres pouvoirs de connaître. Pouvons-nous compléter cette typologie des limites, ou est-elle exhaustive ? Il semble qu'elle soit fondée sur plusieurs dichotomies, et que pour la dépasser la seule possibilité soit de questionner la logique de ces dichotomies. En effet voici les oppositions repérables. • Connaissance : possible par raison / impossible autrement • Connaissance rationnelle : possible (dogmatisme) / impossible (scepticisme) • Connaissance par raison / Connaissance par le cœur, l'intuition, la foi... Sont-elles totalement étanches, ou est-il possible de penser dialectiquement le passage réciproque d'un terme dans l'autre ? Telle semble être la solution hégélienne, qui fait de la raison un processus, dont le devenir implique une intégration-dépassement (la célèbre Aufhebung) des limites : celles-ci ne seraient donc que les bornes d'un moment, finalement transformées en bornes mouvantes, dissoutes dans un processus dont l'accomplissement seul constitue la raison. Celle-ci en devient infinie, et n'atteint l'absolue connaissance que par son infinité. Mais devons-nous en rester aujourd'hui à l'hégélianisme ? Hegel pensait avoir dépassé les limites du rationalisme classique en dépassant sa logique purement dichotomique et en y introduisant un devenir dialectique. Cependant cette tentative même est-elle réellement indépendante de toute dichotomie ? Vouloir échapper à la dichotomie, n'est-ce pas entrer en rapport de dichotomie avec la dichotomie ? C'est pour échapper à cette contradiction que Hegel a formé le concept de l'Aufhebung (intégration-dépassement), lui-même contradictoire. Dès lors il semblerait que Hegel lui-même n'échappe pas à toute dichotomie, bien qu'il réussisse (peut-être) à échapper aux dichotomies manichéennes du rationalisme classique. Les limites de la raison ne sont donc pas forcément à comprendre en termes de dépassement aujourd'hui, mais peut-être bien davantage en termes de logique interne. L'opposition et la dichotomie signifient-elles une contradiction, et la contradiction est-elle une ignorance et une absurdité ? Voilà un domaine extrêmement vaste qui s'ouvre à l'intérieur même de la rationalité. _________________

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Date de dernière mise à jour : 01/05/2021

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Sujets de dissertation sur la raison - Exemples en philosophie

La raison est une locution issue du latin, signifiant littéralement « calcul ». La raison s'illustre dans la capacité humaine à dissocier le bien du mal, et le vrai du faux. Il s'agit d'une faculté, en quelque sorte, de l'esprit de juger ce qui nous entoure, de trier, de distinguer. Grâce à la raison, l'Homme peut suivre ses propres principes et modes de vie.

La raison

Credit Photo : Unsplash Milad Fakurian

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Sujet 1 - La vérité liée à la raison

La raison permet à l'esprit de distinguer le vrai du faux et le bien du mal. La raison a donc une fonction de connaissance ce qui permet d'accéder à la vérité. Plusieurs sortes de vérités existent. La première d'entre elles est la vérité dite de fait. La réalité permet ici d'affirmer une position sans pouvoir la discuter par la suite. La vérité de raison en appelle quant à elle aux sciences pour pouvoir affirmer ou informer une information par le biais d'une démonstration.

Sujet 2 - Le raisonnement

Le raisonnement est une méthode consistant en l'analyse d'une thématique pour pouvoir parvenir à un résultat. Il s'agit d'une certaine forme de pensée, au même titre que rêver, imaginer, mais en y ajoutant une sorte de démarche presque scientifique. Un raisonnement est en quelque sorte scientifique, permettant d'introduire, de développer, d'analyser et de conclure sur une thématique précise à l'étude. Le raisonnement trouve sa source dans la réflexion d'un individu vis-à-vis de lui-même.

Sujet 3 - Le renoncement et la raisonnabilité

Le désir est un sentiment qui anime les humains depuis la nuit des temps. Seulement, tous les désirs ne peuvent pas être réalisés, et tous les désirs ne sont pas bons à réaliser. La raisonnabilité entre ainsi en jeu, à l'heure du renoncement. L'individu peut ainsi choisir de renoncer à son désir dans l'optique de laisser sa raison le contrôler, et choisir de meilleures options quant à ses faits et gestes.

Sujet 4 - La raison et la liberté

La liberté d'un individu commence lorsque sa raison prend les devants. En effet, un individu doit être capable de conscientiser sa personne et ses envies, le conduisant par la suite à la liberté qu'il souhaite acquérir. L'individu, en faisant appel à sa raison, est dans la capacité de décider de l'utilité de telle ou telle action ; sans se laisser influencer par ses passions.

Sujet 5 - La raison et le monde naturel

Le monde naturel est impliqué dans la raison. En effet, selon les lois de la nature, une action précise mènera toujours au même résultat. La nature semble ainsi agir selon l'ordre naturel en réaction aux situations qui se présentent devant elle. Il s'agit des lois qui régissent la nature. Cicéron est un philosophe romain ayant abordé la thématique des lois naturelles.

Sujet 6 - La raison et la croyance

La croyance et la raison correspondent à deux visions de la réalité et de la manière dont elle apparaît. La croyance est en effet subjective, contrairement à la raison. La croyance est une thématique, liée à la raison, ayant été étudiée par  Nietzsche et décrite comme « un ennemi plus redoutable que le mensonge ». Platon fait également mention de la croyance à travers l'image d'un prisonnier.

Sujet 7 - Le doute et la raison

Le doute fait partie du processus philosophique. Le doute permet à la raison d'exister, l'individu conscientisant ce qu'il ressent, voit, expérimente. Le doute entraîne une certaine paralysie de la raison, poussant l'individu dont il est question à mener une réflexion quant à la situation qui se présente.

Sujet 8 - Descartes et « Le Discours de la méthode »

Selon Descartes, le concept de raison s'appuie sur la règle de l'évidence. Ainsi, il est important de découvrir les idées fortes dans les questionnements que l'on se pose de manière à en faire émaner une certaine vérité. La vérité sautant aux yeux est considérée comme étant la « vérité claire et simple », soit la vérité immédiate en quelque sorte. La vérité est mise en avant par le biais de la raison, et s'impose ainsi aux yeux d'un individu comme étant évidente. L'intuition et la raison intellectuelles entrent ici en jeu, puisque l'esprit permet de discerner la vérité.

Sujet 9 - Kant et la raison

Kant est un philosophe allemand, ayant réalisé une certaine critique de la raison. En effet, l'objectif final de la démarche entreprise par ce philosophe est de réaliser une étude des possibilités de connaissances d'un individu. La raison est selon Kant ce qui transite par la pensée et ne provient pas forcément d'une expérience ayant été vécue.

Sujet 10 - La science et la raison

La raison rationnelle est une raison se basant sur des faits et démonstrations scientifiques. Ainsi, un individu peut diriger sa raison vers une raison rationnelle, ayant besoin de démontrer tous les faits et dires perçus. Les conclusions scientifiques permettent d'établir des faits concordants et plausibles. Les questionnements sont ainsi émis par la raison, puis analysés et trouvent une réponse grâce à la science.

La raison est une thématique ayant été largement étudiée dans le monde philosophique. Plusieurs philosophes tels que Kant, Descartes ou bien encore Platon l'ont étudiée, sous diverses formes.

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La connaissance. La raison,la vérité = Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel

Le rationalisme cartésien « je pense donc je suis »-y a-t-il un sens à débattre de la véritéfaut-il démontrer pour savoir faut-il toujours dire la vérité raison, vérité, croyance et opinion -, dissertations, commentaires sur la connaissance en philosophie.

Dissertations philosophiques

douter, est-ce renoncer à la vérité ?    

Peut-on douter de tout? 

Toute démonstration est-elle scientifique ?     

Peut-on renoncer à la vérité?       

Le mensonge est-il admissible en certaines circonstances?

Toute vérité est-elle définitive?     

  Y a-t-il un mauvais usage de la raison ?

Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ?   corrigé dissertation 2  

L'expérience est-elle suffisante pour avoir une connaissance sur quelque chose ?

L'expérience se réduit-elle au vécu?     

Suffit-il d’observer pour connaître ?

Faut il opposer l'esprit et la matière?

La  raison suffit-elle à connaître le réel? Correction de la dissertation série S   Washington 2019 Pondichéry 2019, série S - Les vérités scientifiques sont-elles indiscutables ?

Faut-il préférer la vérité à son bonheur ?  

Commentaires philosophiques 

MILL, Système de logique, 1843

quelle est la différence entre les phénomènes de la société et les phénomènes scientifiques ?

Mill, De la liberté ?

comment expliquer le fait qu'il y ait des opinions majoritairement rationnelles ?

Alain, Mars ou la guerre jugée

ALAIN,Mars ou la guerre jugée, étude d'un extrait du bac 2017, Washington ES 

Bergson La pensée et le mouvant 

"Il faut un hasard heureux.....à cette époque comme faits" 

"Qu’est-ce qu’un jugement vrai ? ... ne reproduit rien"

Descartes, Méditations, II

Analyse du morceau de cire 

Qu'est-ce que la vérité?

La  vérité  (du latin  veritas , « vérité », dérivé de  verus , « vrai ») est la correspondance entre une proposition et la réalité à laquelle cette proposition réfère - La première définition de la vérité repose sur la correspondance entre un énoncé, qui est dit « vrai », et la réalité. La vérité = adéquation entre la réalité et l'homme qui la pense.  Un énoncé est vrai seulement s'il correspond à la chose à laquelle il réfère dans la réalité.

Spinoza Pensées métaphysiques ,  trad. R. Caillois, Gallimard, La Pléiade, pp. 316-317.

La première significatiion de  vrai  et de  faux  semble avoir son origine dans les récits; et l'on a dit vrai un récit quand le fait raconté était réellement arrivé; faux, quand le fait raconté n'était arrivé nulle part. Plus tard, les philosophes ont employé le mot pour désigner l'accord d'une idée avec son objet; ainsi, on appelle idée vraie celle qui montre une chose comme elle est en elle-même; fausse, celle qui montre une chose autrement qu'elle n'est en réalité. Les idées ne sont pas autre chose en effet que des récits ou des histoires de la nature dans l'esprit. Et de là on en est venu à désigner de la même façon, par métaphore, des choses inertse; ainsi, quand nous disons de l'or vrai ou de l'or faux, comme si l'or qui nous est présenté racontait quelque chose sur lui-même, ce qui est ou n'est pas en lui.

Qu'est-ce qu'une vérité de fait? 

Hume prend l'exemple du lever du soleil pour établir sa distinction entre vérités de fait et vérités de raison: 

" Les vérités de fait ne sont pas aussi certaines que les vérités de raison :  il n'est donc pas absolument certain que le soleil se lèvera demain, car le contraire n'est pas contradictoir e ." Hume. 

 les vérités de fait sont contingentes et leur opposé est possible

Contingent

Non nécessaire. Est contingent ce qui pourrait être différent, ce qui, dit Aristote, pourrait être ou ne pas être sous quelque rapport que ce soit.

Quelque chose est contingent quand son contraire est possible. (Leibniz)

Aristote distingue la science théorique qui porte sur le nécessaire de l'action pratique qui porte sur le contingent.

Nécessaire

Caractère de ce qui ne peut pas être autrement. Ce dont le contraire est impossible.

On distingue:

Possible

Est possible

remarquons que le possible sert à définir le nécessaire (ce dont le contraire est impossible) et le contingent (ce dont le contraire est possible)

 "Je distingue entre les vérités de fait et les vérités de raison. Les vérités de fait ne peuvent être vérifiées que par leur confrontation avec les vérités de raison, et par leur réduction aux perceptions immédiates qui sont en nous, et dont S. Augustin et M. Descartes ont fort bien reconnu qu'on ne saurait douter ; c'est-à-dire, nous ne saurions douter que nous pensons, et même que nous pensons telles ou telles choses. Mais, pour juger si nos apparitions internes ont quelque réalité dans les choses, et pour passer des pensées aux objets ; mon sentiment est, qu'il faut considérer si nos perceptions sont bien liées entre elles et avec d'autres que nous avons eues, en sorte que les règles des mathématiques et autres vérités de raison y aient lieu : en ce cas, on doit les tenir pour réelles; et je crois que c'est l'unique moyen de les distinguer des imaginations, des songes, et des visions. Ainsi la vérité des choses hors de nous ne saurait être reconnue que par la liaison des phénomènes. Le  critérion  des vérités de raison, ou qui viennent des  conceptions , consiste dans un usage exact des règles de la Logique."

Leibniz ,  Essais de Théodicée , 1710, "Remarques sur le livre de l'origine du mal", GF-Flammarion, 1969, p. 390-391.

Une vérité de raison

Elle est nécessaire et non contingente - un e?nonce? est vrai par ses relations logiques internes. Ex 2+2=4

La raison et la vérité = Le rationalisme : Le rationalisme cartésien « Je pense donc je suis » = cogito ergo sum -

Le rationalisme :

• Définition : c’est une doctrine qui pose que la connaissance relève de la raison. On peut illustrer cette idée avec Brunschvicg : « l’intelligence humaine peut tout comprendre » ou encore, Hegel : « Tout ce qui est réel et rationnel et tout ce qui est rationnel est réel ».

• Le principe de raison suffisante : le rationalisme considère que la raison peut tout comprendre, on peut alors poser une intelligibilité universelle et affirmer que :

1. Tout fait a une cause : principe de causalité.

2. Tout fait a une loi : Principe de déterminisme.

3. Tout fait a une fin : Principe de finalité.

4. Impossible qu’1 chose soit et ne soit pas : Principe de contradiction.

Ainsi Belon le rationalisme, la raison peut tout comprendre selon la cause, le déterminisme, la finalité et la non-contradiction. Le principe de raison suffisante permet de rendre compte de tout et élimine le hasard et la contingence et l’irrationnel.

L’irrationnel :

On définit l’irrationnel comme ce qui est contraire ou inaccessible à la raison. On peut considérer qu’un phénomène qui échappe à la raison comme « les miracles » est un phénomène irrationnel. Nous pouvons élargir la définition et affirmer que l’irrationnel est ce dont la raison ne peut rendre compte à un moment donné comme par exemple le tonnerre dans l’antiquité. Les irrationnels obligent l’homme à reconnaître les limites de la raison et de ce fait, la finitude de l’homme. Si les irrationnels existent alors, la connaissance est relative, la raison ne pouvant comprendre que ce qui lui est accessible. L’irrationnel peut aussi être « ce qui ne procède pas de la raison » comme, l’imagination, la passion.

Le rationalisme cartésien :

Descartes veut fonder une mathématique universelle et cherche en philosophie une vérité dont la certitude serait égale à celle des mathématiques. Il suit le raisonnement mathématique, appelé un raisonnement discursif qui comprend l’intuition et la déduction :

• L’intuition : Selon Descartes suppose l’évidence, c’est une notion simple qui n’est pas déduite mais qui va permettre de déduire les autres notions. L’évidence renvoie chez Descartes à la vérité et la vérité suppose la clarté et la distinction : « ce qui est clair et distinct, ce qui est conçu clairement et distinctement ne peut être faux ». L’intuition est donc claire et distincte donc vraie car les critères de vérité sont selon Descartes la clarté et la distinction : l’évidence.

• La déduction : la déduction par opposition à l’intuition n’est pas évidente. La vérité de la déduction n’est pas immédiate. Elle suppose la certitude de la mémoire. On déduit, on infère une chose d’une autre à partir d’un premier principe connu par intuition donc vrai. Les conclusions sont donc tirées d’autres choses connues avec certitude. Cependant, le premier principe est toujours connu par intuition tandis que les conclusions le sont par déduction.

Comment ce schéma s’applique t’il à la philosophie ? Comment le philosophe peut-il atteindre la certitude mathématique ?

Descartes nous dit que le point de départ en philosophie est le doute qui doit être méthodique, il faut suspendre son jugement et hyperbolique, poussée à l’extrême.

Dans la 2e?me Me?ditation Descartes e?crit : « Je suppose donc que toutes les choses que je vois sont fausses ; je me persuade que rien n’a jamais e?te? de tout ce que ma me?moire remplie de mensonges me repre?sente ; je pense n’avoir aucun sens ; je crois que le corps, la figure, le mouvement et le lieu ne sont que des fictions de mon esprit. Qu’est-ce donc qui pourra e?tre estime? ve?ritable ? Peut-e?tre rien autre chose, sinon qu’il n’y a rien au monde de certain. »

D’où l’hypothèse d’un dieu trompeur chez Descartes doublée de la fiction d’un malin génie qui emploierait toute son énergie à nous tromper. Il représenterait donc l’illusion, source d’erreurs pour l’homme qui prend les fictions pour des réalités. L’homme doute et suspend son jugement et c’est dans l’acte de douter que s’affirme le sujet pensant. Ainsi, le malin génie peut me tromper autant qu’il voudra, s’il me trompe, c’est que je suis. « Je doute mais tandis que je doute je ne peux douter que je pense et si je pense, je suis car pour penser, il faut être ».

« Je pense donc je suis » = cogito ergo sum

Nous retrouvons la notion simple, non déduite qu’est l’existence et qui sert à déduire la pensée connue par déduction. Il y a donc une conjonction nécessaire entre ma pensée et mon existence. L’existence est première, « pour penser, il faut être ». L’existence relève de l’intuition et la pensée de la déduction.

L’esprit triomphe du doute. La première certitude est donc « je suis », « j’existe » et à partir de l’existence, on peut déduire la pensée. L’esprit sort du doute. On retrouve donc en philosophie une certitude égale à la certitude mathématique. On peut donc appliquer la déduction à la philosophie.

Ainsi, a? cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu’il n’y avait aucune chose qui fu?t telle qu’ils nous la font imaginer. Et parce qu’il y a des hommes qui se me?prennent en raisonnant, me?me touchant les plus simples matie?res de ge?ome?trie, et y font des paralogismes, jugeant que j’e?tais sujet a? faillir, autant qu’aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j’avais prises auparavant pour de?monstrations. Et enfin, conside?rant que toutes les me?mes pense?es, que nous avons e?tant e?veille?s, nous peuvent aussi venir, quand nous dormons, sans qu’il y en ait aucune, pour lors, qui soit vraie, je me re?solus de feindre que toutes les choses qui m’e?taient jamais entre?es en l’esprit n’e?taient non plus vraies que les illusions de mes songes. Mais, aussito?t apre?s, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout e?tait faux, il fallait ne?cessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et remarquant que cette ve?rite? : je pense, donc je suis, e?tait si ferme et si assure?e, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n’e?taient pas capables de l’e?branler, je jugeai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais.

Descartes , Discours de la me?thode (1637), quatrie?me partie

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René Descartes, biographie, citations, oeuvres principales, courant, système philosophique : Fiche auteur bac terminale -Textes de référence sur le thème de la vérité en philosophie - lexique de définitions, la raison et le réel.

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Le Scepticisme :

Le scepticisme est un courant philosophique du 4ème siècle avant J.C. Le représentant est Pyrrhon, il est impossible d’atteindre une certitude. Rien n’est juste ou injuste, beau ou laid, rien n’existe du point de vue de la vérité… Chaque chose n’est pas plus ceci que cela ». Il n’existe donc que des apparences, c'est-à-dire des phénomènes. Le Doute est donc un point de départ de la sagesse sceptique mais l’homme ne sort pas de ce doute puisqu’il ne peut rien dire sur rien, une chose par exemple n’est pas plus juste qu’injuste, pas plus ceci que cela. Le doute = point de départ + point d’arrivée. Le doute fait que l’homme ne sort pas des apparences ou des phénomènes. A la différence de : Descartes = Doute = point de départ hyperbolique, méthodique mais le doute n’est pas un point d’arrivée. L’homme sort du doute par la vérité indubitable : Il ne doute plus de son existence : « Pour penser il faut être ». • L’existence est première = je ne doute plus de l’existence, c’est une évidence • La pensée, je ne doute plus de ma pensée car elle est déduite de mon existence. Cogito = Vérité indubitable = Point d’arrivée. Selon les sceptiques, il est impossible d’établir une certitude. Les arguments sceptiques : L’argument de la discordance : On ne peut ni approuver, ni réfuter une proposition car les opinions sont variées et en constante opposition. Régression à l’infini : Pour poser une preuve, elle doit être justifiée à partir d’une autre preuve et ainsi de suite à l’infini. L’argument de la relation : il n’y a pas de vérité que relative, les choses en effets ne sont pas appréhendées par elles-mêmes mais relativement à autre chose, la grandeur par rapport à la petitesse.

 La raison ne peut pas tout connaître : un nouvel ordre de connaissance, le cœur 

Pascal oppose la raison, un autre ordre de connaissance : le Cœur. Nous retrouvons dans ses citations la tendance à valoriser le cœur par rapport à la raison : « le cœur a des raisons que la raison ignore ».

Les pensées.

Le penseur affirme qu’il existe une connaissance par les sentiments. La connaissance ne suppose pas seulement la raison, il faut intégrer toutes les puissances de la vie. Il faut admettre une pensée irrationnelle. La rationalité a des limites et se laisse dépasser en particulier par la spiritualité. « La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent » ? Le principe de raison suffisante est donc sacrifié au profit des raisons du cœur.

Dissertation = Y a-t-il un sens à débattre de la vérité ?

Distinctions conceptuelles :

Sens : direction / but, finalité

Vérité / certitude

Débat / doute

Le raisonnement s’organise autour de la relation entre la vérité et la certitude

Reformulation : le débat peut-il aider à trouver la vérité ?

Problématisation : le sujet suggère d’une part qu’il est inutile de débattre de la vérité, car si on a déjà la vérité, à quoi bon la remettre en question dans le débat ? Mais d’autre part il suggère que la discussion philosophique peut permettre de se rapprocher de la vérité, qui est très différente de la certitude.

Plan possible :

I- Il n’y a pas de sens (direction) à débattre de la vérité puisque débattre revient à douter : le débat c’est presque la marche arrière de la vérité, il n’a pas de sens puisqu’il va dans la mauvaise direction

A/ Lorsqu’il y a un débat c’est qu’il n’y a pas certitude. Or la vérité se doit d’être certaine ; donc il n’y a pas de sens à débattre de la vérité puisqu’on sait déjà que ce qui est vrai est certain et ne peut être remis en question. Il est absurde d’en douter.

B/ En effet le doute nous éloigne de la certitude, c’est-à-dire de la vérité. On peut voir avec Descartes, dans ses  Méditations Métaphysiques , qu’il y a en nous des idées nécessairement vraies, innées, telles le « je pense donc je suis ». Or le débat nous éloigne de ces vérités en les remettant en question.

C/ La Vérité se connaît comme Vérité. Pour Hegel, l’Idée absolue est la Vérité, qui se sait telle, toute Vérité ; la vérité qui doute n’est déjà plus vérité, elle est errance, illusion, erreur. La Vérité est ce qui nous éloigne du doute. Débattre nous éloigne de la vérité et nous rapproche du doute.

II- La vérité reste subjective, et différente de la certitude : débattre permet donc de parvenir à une vérité commune grâce aux vertus du dialogue. Il peut y avoir un sens (direction) à débattre de la vérité car, pour utiliser une métaphore géographique, le débat nous  rapproche  de la vérité

A/ le chemin à la vérité est tortueux ; la doute méthodique est une bonne manière d’y accéder. Descartes propose ainsi de douter, non pas de tout, mais de tout sauf des idées claires et distinctes. Méthodiquement rétablir la connaissance en partant du seul postulat que « je pense donc je suis », et voir comme dépasser l’erreur grâce au doute, en ne rétablissant que ce dont je suis absolument certain. Cela peut donc se faire par exemple par un débat suivant une méthode rigoureuse.

B/ Pour Merleau-Ponty, le dialogue est un acte philosophique et phénoménologique très fort par lequel on peut créer un « être-à-deux », c’est-à-dire : une union langagière et intellectuelle de deux êtres qui se rapprochent par là-même d’une vérité plus forte que leurs vérités individuelles, car la vérité du dialogue devient transcendante, surplombante.

C/ le débat contient certes intrinsèquement une forme d’erreur, d’incertitude, de doute, d’errance, etc. Mais on peut trouver la vérité par l’erreur encore mieux que par la certitude. Pour Bachelard, c’est en revenant sur un passé d’erreurs que nous trouvons la vérité. Le doute se fait rétrospection pour mieux nous voir nous-mêmes dans notre vérité.

III- La vérité est contenue dans le fait même de débattre : le débat est non seulement utile mais aussi nécessaire à la vérité. Il y a donc un sens (but, finalité) au fait de débattre de la vérité, puisque c’est précisément la manière par laquelle on peut la trouver.

A/ On peut ici distinguer vérité et certitude. La certitude est connaissance figée ; la vérité quant à elle se situe dans le mouvement perpétuellement renouvelé de la vie. On peut voir avec Bergson que chercher à figer le monde, à lui apposer des grilles de lectures sûres d’elles-mêmes, prédéfinies, ce n’est pas mieux le connaître dans sa vérité mais lui faire défaut. La vérité n’est pas certitude mais débat, elle n’est pas figée mais en perpétuel mouvement.

B/ La vérité est recherche de vérité : en débattant, en discutant, en dialoguant, en partageant les expériences ! Pour Spinoza, l’erreur provient d’un manque de connaissance. On peut alors tenter de définir la vérité dans ce chemin pour combler le manque de connaissance d’où surgit l’erreur. La vérité est quête de soi et de l’autre dans le geste intersubjectif du débat, et non pas certitude de son existence.

C/ Le privilège attribué à la clarté est un préjugé moral, nous dit Nietzsche. Tout se passe comme si le débat était dévalué dans son potentiel créateur, alors même que sans lui, il n’y aurait pas de vérité. Observer le monde dans un filtre clair, sûr, « vrai », c’est se bercer d’illusions et non pas trouver la vérité mais s’en éloigné. Ce n’est pas le débat qui éloigne de la vérité, mais la certitude elle-même.

Faut-il démontrer pour savoir ?

La démonstration est un raisonnement qui permet d’établir la nécessité d’une vérité, elle procède par un enchaînement logique. .

Notre sujet se pose en fait la question de savoir s'il exisste une connaissance fiable? Qu'est-ce qui rend une connaissance fiable? Le savoir est-il le résultat d'une démonstration? Certaines connaissances s'obtiennent elles autrement que par démonstration? Est-ce un passage obligatoire pour connaître? Certaines vérités échappent-elles à la science?

La démonstration : un passage obligatoire pour connaître

La démonstration confère une valeur universelle. Une connaissance est vraie dans tous les cas. Descartes : dans sa quête de vérité propose pour s'élever à une certitude égale à la certitude mathématique, de suivre le modèle scientifique et de s'appuyer sur une méthode mathématique. Il part d'une notion simple et déduit à partir d'une évidence. Il obtient ainsi un savoir clair et distinct qui par définition ne peut-être faux. Le cogito est ainsi le fruit d'un savoir déduit. Pour penser il faut être. L'existence est la notion première non déduite tandis que la pensée en découle. L'existence est la notion simple. Ce qui confère au cogito la vérité indubitable. La démonstration est donc le meilleur moyen d’étendre les connaissances à partir de quelques vérités premières.

La démonstration nous éloigne et nous protège des pseudo-savoirs

Syllogisme : raisonnement logique basé sur trois propositions. Le savoir donné par ce raisonnement est toujours vrai d'un point de vue formel

Tous les hommes sont mortels

Or Socrate est mortel

Donc Socrate est mortel

Même s'il peut-être dans certains cas de figure faux d'un point de vue matériel, il est toujours vrai d'un point de vue formel.

Les limites de la démonstration

L'ascension vers le savoir ne relève pas forcément de la démonstration. On peut citer l'exemple de Platon avec dans la République la visée de l'anhypothétique (savoir qui échappe à la démonstration)

La rigueur mathématique peut avoir quelques limites ainsi que le suggèrent les sceptiques. On parle de pétition de principe, de paralogisme, de régression à l'infini. La faiblesse de la démonstration serait ainsi démontrée.

La démonstration ne serait pas le critère exclusif du savoir, il y a l'expérience.

= savoirs qui, par essence, ne relèvent pas de la démonstration = l'art, la métaphysique, la religion (dans ce cas précis, on parle de vérité révélée). On peut développer avec Pascal pour qui Dieu est caché à la raison et se dévoile au coeur, autre ordre de connaissance.

LE MENSONGE EST-IL ADMISSIBLE EN CERTAINES CIRCONSTANCES ? Faut-il toujours dire la vérité?

LE MENSONGE EST-IL ADMISSIBLE EN CERTAINES CIRCONSTANCES ?  

Qui dit mensonge dit vérité, et qui dit vérité dit mensonge. Ainsi, les deux vont de paires. Le mensonge altère la vérité, trompe l'autre tout en sachant pertinemment que ce qui est énoncé est faux. Le mensonge est donc différent de l'erreur, car celui qui la commet n'a pas conscience de la fausseté de son acte, de sa parole ou de son jugement. Après tout, si nous mentons n'est-ce pas autrement que par choix ? Le mensonge est-il admissible en certaines circonstances ? Même si le mensonge et la vérité sont liés, ils s'opposent en tous points et ne peuvent coexister ensemble. Est-ce que le mensonge est préférable ou bien est-ce que l'on se doit de dire la vérité ? Nous verrons donc dans une première partie, que parfois le mensonge nous semble être une bonne solution, puis nous montrerons qu'il faut toujours dire la vérité et enfin nous tenterons de trouver un semblant de réponse dans une troisième partie.

 Lire la dissertation

Emmanuel KANT

La ve?racite? dans les de?clarations que l’on ne peut e?viter est le devoir formel de l’homme envers chacun, quelque grave inconve?nient qu’il en puisse re?sulter pour lui ou pour un autre(…). Il suffit donc de de?finir le mensonge, une de?claration volontairement fausse faite a? un autre homme (…) Il est possible qu’apre?s que vous avez loyalement re?pondu oui au meurtrier qui vous demandait si son ennemi e?tait dans la maison, celui-ci en sorte inaperc?u et e?chappe ainsi aux mains de l’assassin, de telle sorte que le crime n’ait pas lieu ; mais, si vous avez menti en disant qu’il n’e?tait pas a? la maison et qu’e?tant re?ellement sorti (a? votre insu) il soit rencontre? par le meurtrier, qui commette son crime sur lui, alors vous pouvez e?tre justement accuse? d’avoir cause? sa mort. En effet, si vous aviez dit la ve?rite?, comme vous la saviez, peut-e?tre le meurtrier, en cherchant son ennemi dans la maison, eu?t-il e?te? saisi par des voisins accourus a? temps, et le crime n’aurait-il pas eu lieu. Celui donc qui ment, quelque ge?ne?reuse que puisse e?tre son intention, doit, me?me devant le tribunal civil, encourir la responsabilite? de son mensonge et porter la peine des conse?quences, si impre?vues qu’elles puissent e?tre. C’est que la ve?racite? est un devoir qui doit e?tre regarde? comme la base de tous les devoirs fonde?s sur un contrat, et que, si l’on admet la moindre exception dans la loi de ces devoirs, on la rend chancelante et inutile.

C’est donc un ordre sacre? de la raison, un ordre qui n’admet pas de condition, et qu’aucun inconve?nient ne saurait restreindre, que celui qui nous prescrit d’e?tre ve?ridiques (loyaux) dans toutes nos de?clarations.

Emmanuel Kant, D’un pre?tendu droit de mentir par humanite?, 1797

Raison, vérité, croyance et opinion - L'allégorie de la caverne Platon la République

“L’opinion  est quelque  chose d’intermédiaire  entre la  connaissance  et l’ignorance” -

L'allégorie de la caverne

 Le monde sensible :

– Maintenant repre?sente toi de

la fac?on que voici l’e?tat de notre nature relativement a? l’instruction et a? l’ignorance.

Figure toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre?e ouverte a? la lumie?re; ces hommes sont la? depuis leur enfance, les jambes et le cou enchai?ne?s, de sorte qu’ils ne peuvent ni bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chai?ne les empe?chant de tourner la te?te; la lumie?re leur vient d’un feu allume? sur une hauteur, au loin derrie?re eux; entre le feu et les prisonniers passe une route e?leve?e : imagine que le long de cette route est construit un petit mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux et au dessus desquelles ils font voir leurs merveilles. Figure toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte, qui de?passent le 

mur, et des statuettes d’hommes et d’animaux, en pierre en bois et en toute espe?ce de matie?re; naturellement parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent. – Voila?, s’e?cria Glaucon, un e?trange tableau et d’e?tranges prisonniers. – Ils nous ressemblent; et d’abord, penses-tu que dans une telle situation ils n’aient jamais vu autre chose d’eux me?mes et de leurs voisins que les ombres projete?es par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face ?

– Et comment, observa Glaucon, s’ils sont force?s de rester la te?te immobile durant toute leur vie Et pour les objets qui de?filent, n’en est-il pas de me?me ?

–  Sans contredit.

–  Si donc ils pouvaient s’entretenir ensemble ne penses-tu pas qu’ils prendraient pour des objets re?els les ombres qu’ils verraient ?

– Assure?ment.

Platon. La Re?publique, Livre VII

Le monde de la caverne : un monde d’illusions.

Le monde de la caverne, c’est le monde sensible. Ces prisonniers  ne connaissent que « les ombres des choses » Ils prennent le reflet des choses pour les choses elles-mêmes.  Ils sont donc persuade?s qu’il n’existe rien d’autre et que ce qu’ils voient autour d’eux est la re?alite?. Ils vivent dans l’illusion.

=Illusions = ignorances du prisonnier, c'est l'obscurité.

Les prisonniers ne voient que ce qu'il y a en face d'eux, dans le fond de la caverne.

Ils y sont enfermés depuis leur enfance.

Ils ne voient que les ombres des objets sur la paroi de la caverne.

Platon nous parle des prisonniers = les hommes en général

Ils sont enfermés dans l'ignorance. Ils ne voient que les ombres, ils vivent dans l'illusion. Les prisonniers pensent que le monde est le reflet des choses sur la paroi de la caverne. Ils prennent les ombres des choses pour les choses elles-mêmes. Ils n'ont que des apparences.

Ils pensent que ces ombres sont les vérités et pensent qu'il n'existe pas autre chose que ces ombres.

Il en va de même pour les hommes, ils vivent dans l'illusion et prennent les apparences pour les choses elles-mêmes.

Un état d'illusion et d'ignorance = assimilé à une maladie, une souffrance pour le prisonnier.

Libération du prisonnier = Souffrance

Voir la réalité, vérité = sortir de l'illusion Pour Platon le reme?de consiste a? « sortir de la caverne » donc de l’illusion.

La sortie de la caverne ou la de?couverte de la ve?rite?

– (…) Conside?re maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les de?livre de leurs chai?nes et qu’on les gue?risse de leur ignorance. Qu’on de?tache l’un de ces prisonniers, qu’on le force a? se dresser imme?diatement, a? tourner le cou, a? marcher, a? lever les yeux vers la lumie?re : en faisant tous ces mouvements, il souffrira et l’e?blouissement l’empe?chera de distinguer ces objets dont tout a? l’heure il voyait les ombres. Que crois-tu donc qu’il re?pondra si quelqu’un lui vient dire qu’il n’a vue jusqu’alors que de vains fanto?mes, mais qu’a? pre?sent, plus pre?s de la re?alite? et tourne? vers des objets plus re?els, il voit plus juste ? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui passent, on l’oblige a? force de questions, a? dire ce que c’est ? Ne penses- tu pas qu’il sera embarrasse?, et que les ombres qu’il voyait tout a? l’heure lui parai?tront plus vraies que les objets qu’on lui montre maintenant ? Et si on le force a? regarder la lumie?re elle me?me, ses yeux n’en seront-ils pas blesse?s? N’en fuira-t-il pas la vue pour retourner aux choses qu’il peut regarder, et ne croira-t-il pas que ces dernie?res sont re?ellement plus distinctes que celles qu’on lui montre?

– Assure?ment ! – Et si on l’arrache de sa caverne par force, qu’on lui fasse gravir la monte?e rude et escarpe?e, et qu’on ne le la?che pas avant de l’avoir trai?ne? jusqu’a? la lumie?re du soleil, ne souffrira-t-il pas vivement, et ne se plaindra-t-il pas de ces violences? Et lorsqu’il sera parvenu a? la lumie?re, pourra-t-il, les yeux tout e?blouis par son e?clat, distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vraies ? – Il ne le pourra pas, du moins de?s l’abord.

– Il aura je pense besoin d’habitude pour voir les objets de la re?gion supe?rieure. D’abord, ce seront les ombres (…)A la fin j’imagine, ce sera le soleil – non ses vaines images re?fle?chies dans les eaux ou en quelque autre endroit – mais le soleil lui-me?me a? sa vraie place, qu’il pourra voir et contempler tel qu’il est.

– Ne?cessairement ! – Apre?s cela, il en viendra a? conclure au sujet du soleil, que c’est lui qui fait les saisons et les anne?es, qui gouverne tout dans le monde visible, et qui, d’une certaine manie?re est la cause de tout ce qu’il voyait avec ses compagnons dans la caverne. Or donc, se souvenant de sa premie?re demeure, de la sagesse que l’on y professe, et de ceux qui furent ses compagnons de captivite?, ne crois-tu pas qu’il se re?jouira du changement et plaindra ces derniers? – Si, certes.

Platon. La Re?publique, Livre VII.

Sortir de la caverne va e?tre douloureux et temporairement aveuglant. Il faut se libe?rer des pre?juge?s, des ide?es rec?ues, des illusions qui nous bercent depuis notre enfance. Quand on quitte l’obscurite?, il est impossible de regarder le soleil (la ve?rite?) en face. Il faut une « accoutumance ». Et il s’agit bien su?r d’une me?taphore du chemin que l’homme doit parcourir pour arriver a? sortir de l’illusion et a? acce?der a? la ve?rite?-re?alite?. Au de?part donc, les prisonniers continuent a? conside?rer comme plus re?el les ombres pluto?t que ce qu’ils de?couvrent. Est vrai ce qu’ils ont l’habitude de voir. Idem pour les hommes.

Ainsi a? chaque e?tape de la sortie de la caverne correspond une e?tape du cheminement humain pour atteindre la ve?rite?.

Le passage d'une étape à une autre se fait par la dialectique. Dialogue. La vérité se trouve à deux.

Le retour dans la caverne : le ro?le du philosophe

– Imagine encore que cet homme redescende dans la caverne et aille s’asseoir a? son ancienne place : n’aura-t-il pas les yeux aveugle?s par les te?ne?bres en venant brusquement du plein soleil? Et s’il lui faut entrer de nouveau en compe?tition, pour juger ces ombres, avec les prisonniers qui n’ont point quitte? leurs chai?nes, dans le moment ou? sa vue est encore confuse et avant que ses yeux ne se soient remis (or l’accoutumance a? l’obscurite? demandera un temps assez long), n’appre?tera-t-il pas a? rire a? ses de?pens, et ne diront-ils pas qu’e?tant alle? la?-haut, il en est revenu avec la vue ruine?e, de sorte que ce n’est me?me pas la peine d’essayer d’y monter? Et si quelqu’un tente de les de?lier et de les conduire en haut, et qu’ils le puissent tenir en leurs mains et tuer, ne le tueront-ils pas ?

Pourquoi retourner dans la caverne ? A priori cela n’a aucun inte?re?t puisque celui qui en est sorti : – n’est plus dans l’illusion puisqu’il est devenu philosophe (il a de?couvert la ve?rite?) – ne partagera plus la me?me re?alite? avec les prisonniers et ceux-ci ne le croiront pas, le prendront pour un fou ou voudront le tuer. (allusion a? Socrate qui fut condamne? au suicide en buvant la cigue? car ses juges conside?raient que ses ide?es menac?aient la Cite?).

Le prisonnier est devenu philosophe, il contemple le soleil donc il détient les idées elles-mêmes. Il a subi une transformation.

Il est à présent déshabitué à l'obscurité, il vit dans la lumière des idées mais il doit retourner dans la caverne pour guider et aider les autres prisonniers. Il faut libérer les autres = rôle du philosophe = dialoguer (dialectique) avec les hommes prisonniers pour les amener à la lumière.

Examiner philosophiquement l'opinion avec Descartes

Descartes, les Règles pour la direction de l'esprit, III

Dans les sciences, en effet, il n'y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n'aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d'entre eux sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour. Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu'à des opinions probables, il est impossible d'acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n'ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l'arithmétique et la géométrie, auxquelles l'observation de cette règle nous ramène.

Problème

Critères de la vérité?

La question de la vérité et de son critère de référence

La vérité est-elle légitime ?

Les problèmes posés :

L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte

Qu'envisage donc Descartes ?

Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux

Question du relativisme =

A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.

Idée d'un relativisme illustrée par Protagoras, un sophiste « l'homme est mesure de toutes choses », cela signifie que les vérités dépendent des perceptions, des sentiments ou opinions de chacun.

le même vent, qui semble à l'un glacial, peut apparaître tiède à un autre, de sorte qu'il serait à la fois vrai de dire que ce même vent est glacial et, tout à la fois, qu'il est tiède.

Conséquence =

vérité = subjective, relative

Opinions = relativisme du vrai car ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres = Scepticisme car dans ces conditions, il est impossible de découvrir une connaissance authentique.

La question du fondement de la vérité ne légitime pas l'opinion et la formule « A chacun sa vérité » qui est un énoncé illégitime.

La vérité doit-être universelle. Chacun ne peut pas avoir sa propre définition du triangle.

Descartes pense que la diversité des opinions est le signe d'un MANQUE DE CONNAISSANCE CERTAINE.

Texte : « chaque fois que sur le même sujet [deux savants] sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour ».

Sortir des opinions pour atteindre la science

L'opinion est subjective + incertaine

La science doit-être universelle + démontrée + certaine

«On ne peut rien fonder sur l'opinion», disait Bachelard, mais «il faut d'abord la détruire». L'opinion est, pour la science, «le premier obstacle à surmonter».

Ce sont nos affirmations qui sont vraies ou fausses, mais comment le vérifier ? Suffit-il d’éprouver une certitude pour être dans le vrai ? La certitude est-elle un critère de l’idée vraie ? Comment discerner entre une simple opinion subjectivement certaine, et une véritable idée de la raison ?

Existe-t-il un critère qui permette de différencier un discours vrai d’un discours faux? Et si ce critère n’existe pas, cela nous reconduit-il fatalement au scepticisme ?

La certitude est l’état d’esprit de celui qui se pense en possession de la vérité. Mais  cet état d’esprit est d’autant plus intense que la personne qui l’éprouve est ignorante  ! Mon sentiment de certitude peut découler de mon aveuglement. Il faut dégager un autre critère, moins subjectif.

Elle désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère sans réserve à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Dire?: «?je suis certain qu’il ment?» ou «?je suis certain qu’il dit vrai?», est identique, au sens où dans les deux cas tout doute est exclu. La certitude est donc une conviction subjective.

Descartes : l’évidence comme critère du vrai

Si le sentiment de certitude est peu fiable, cherchons un autre critère. Lorsqu’il nous arrive de douter de la vérité d’une idée, nous questionnons assez naturellement les autres. L’opinion d’autrui doit confirmer ou infirmer la mienne. Lorsque je veux être sûr d’avoir raison,lorsque je n’en crois pas mes yeux,  j’interroge ceux du voisin. Le critère de la vérité serait l’accord des esprits.

Qu’est-ce que cela signifie? Quand on questionne les autres, on présuppose implicitement que la vérité est la même pour moi et pour autrui, donc unique.

C’est en creusant ce caractère d’unicité de la vérité que Descartes dégagera le critère de l’évidence, qui englobe alors l’unicité et l’universalité de la notion de vérité.

L’unicité de la vérité

Descartes :

« Dans les sciences, en effet, il n’y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n’aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d’entre eux sont d’un avis différent, il est certain que l’un des deux au moins se trompe ; et même aucun d’eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l’un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l’autre de telle manière qu’il finirait par le convaincre à son tour.»

« Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu’à des opinions probables, il est impossible d’acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n’ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l’arithmétique et la géométrie, auxquelles l’observation de cette règle nous ramène. »

Descartes,  Règles pour la direction de l’esprit

Descartes affirme ici le présupposé de l’unicité de la vérité: si deux esprits dotés de raison ne parviennent pas à tomber d’accord, c’est qu’aucun des deux ne possède la vérité. En même temps il affirme l’universalité de la raison: « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée».

La seule chose que l’on puisse établir, c’est que le désaccord, et donc la multiplicité des « vérités », est un indice qui parle en faveur de l’absence de vérité, la vérité étant à même de convaincre tous les hommes capables de raisonner. Descartes réserve la notion de vérité aux mathématiques, modèle de toute vérité.

Mais si l’unicité de la vérité est un  caractère de la vérité , ce n’est pourtant  pas un critère : la vérité est unique, mais tout ce qui est unique n’est pas vrai.

foi, opinion savoir, objectivité et subjectivité ;conviction et persuasion. Kant Critique de la Raison Pure -Alain sur la croyance

« Tenir quelque chose pour vrai [la croyance] est un fait de notre entendement qui peut reposer sur des principes objectifs, mais qui suppose aussi des causes subjectives dans l’esprit de celui qui juge. Quand cet acte est valable pour chacun, pour quiconque du moins a de la raison, le principe en est objectivement suffisant, et c’est alors la conviction. Quand il a uniquement son principe dans la nature particulière du sujet, on le nomme persuasion. La persuasion est une simple apparence, parce que le principe du jugement, qui réside simplement dans le sujet, est tenu pour objectif. Aussi un jugement de ce genre n’a-t-il qu’une valeur individuelle, et la croyance ne s’en communique-t-elle pas. Mais la vérité repose sur l’accord avec l’objet, et par conséquent, par rapport à cet objet, les jugements de tous les entendements doivent être d’accord. La pierre de touche servant à reconnaître si la croyance est une conviction ou une simple persuasion est donc extérieure : elle consiste dans la possibilité de la communiquer et de la trouver valable pour la raison de chaque homme ; car alors, il est au moins présumable que la cause qui produit l’accord de tous les jugements, malgré la diversité des sujets entre eux, reposera sur un principe commun, je veux dire sur l’objet, et que, tous s’accordant ainsi avec l’objet, la vérité sera prouvée par là même. La persuasion ne peut donc pas se distinguer subjectivement de la conviction, si le sujet ne se représente la croyance que comme un phénomène de son propre esprit ; l’épreuve que l’on fait sur l’entendement d’autrui des principes qui sont valables pour nous, afin de voir s’ils produisent sur une raison étrangère le même effet que sur la nôtre, est un moyen qui, bien que purement subjectif, sert, non pas sans doute à produire la conviction, mais à découvrir la valeur toute personnelle du jugement, c'est-à-dire à découvrir en lui ce qui n’est que simple persuasion. Si nous pouvons en outre expliquer les causes subjectives du jugement, que nous prenons pour des raisons objectives, et par conséquent expliquer notre fausse croyance comme un phénomène de notre esprit, sans avoir besoin pour cela de la nature de l’objet, nous découvrons alors l’apparence, et nous ne serons plus trompés par elle, bien qu’elle puisse toujours nous tenter jusqu’à un certain point, si la cause subjective de cette apparence tient à notre nature. Je ne saurais affirmer, c'est-à-dire exprimer comme un jugement nécessairement valable pour chacun, que ce qui produit la conviction. Je puis garder pour moi ma persuasion, quand je m’en trouve bien, mais je ne puis ni ne dois vouloir la faire valoir hors de moi. La croyance, ou la valeur subjective du jugement par rapport à la conviction (qui a en même temps une valeur objective) présente les trois degrés suivants : l’opinion, la foi et le savoir. L’opinion est une croyance qui a conscience d’être insuffisante subjectivement aussi bien qu’objectivement . Quand la croyance n’est suffisante que subjectivement, et qu’en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s’appelle foi. Enfin celle qui est suffisante subjectivement aussi qu’objectivement s’appelle savoir. La suffisance subjective s’appelle conviction (pour moi-même), la suffisance objective, certitude (pour chacun). »

  Kant – Critique de la Raison Pure – Méthodologie Transcendantale, Canon de la raison pure.

Croyance : c’est le mot qui de?signe toute certitude sans preuve. La foi est la croyance volontaire. La croyance de?signe au contraire quelque disposition involontaire a? accepter soit une

doctrine, soit un jugement, soit un fait. On nomme cre?dulite? une disposition a? croire dans ce sens infe?rieur du mot.

Les degre?s du croire sont les suivants. Au plus bas, croire par peur ou par de?sir (on croit aise?ment ce qu’on de?sire et ce qu’on craint). Au- dessus, croire par coutume et imitation (croire les rois, les orateurs, les riches). Au-dessus, croire les vieillards, les anciennes coutumes, les traditions. Au-dessus, croire ce que tout le monde croit (que Paris existe me?me quand on ne le voit pas, que l’Australie existe quoiqu’on ne l’ait jamais vue). Au-dessus, croire ce que les plus savants affirment en accord d’apre?s des preuves que la terre tourne, que les e?toiles sont des soleils, que la lune est un astre mort, etc.). Tous ces degre?s forment le domaine de la croyance. Quand la croyance est volontaire et jure?e d’apre?s la haute ide?e que l’on se fait du devoir humain, son vrai nom est foi

Alain sur la croyance

L’expérience peut-elle être trompeuse ? Peut-elle alors conduire à une vérité scientifique ?

Distinctions conceptuelles:

Expérience / connaissance

Vérité / erreur

Pouvoir / devoir

Le raisonnement s’articule autour de la possibilité (ou non) d’accéder à la connaissance par les sens.

Reformulation :  peut-on connaître par l’expérience ?

Problématisation :  le sujet suggère d’une part que l’expérience ne permet pas d’accéder à la connaissance. Mais d’autre part il semble dire qu’elle est au moins en un sens nécessaire.

I- L’expérience n’est pas trompeuse : elle est notre première manière d’appréhender le réel

A/ Pour Locke, la première source de connaissance est la sensation. C’est la philosophie empirique : l’expérience est ma porte d’entrée dans le réel, que je connais pas la vue, le toucher, le goût, l’odorat… par l’expérience sensible et physique que j’en fais

B/ Spinoza, qui distingue les différentes formes de connaissance, inclut l’expérience parmi elles. C’est une manière (comme une autre?) de percevoir le monde.

C/ L’expérience peut être considérée comme la  seule  manière de connaître le monde. C’est la pensée de Berkeley, philosophie immatérialiste : l’expérience sensible est la seule manière certaine d’appréhender le réel.

II- Toutefois l’expérience peut-être trompeuse. Elle nous donne des clés pour comprendre le monde mais ne permet pas la certitude. Il faut dépasser l’expérience.

A/ L’expérience est certes nécessaire, mais elle n’apporte pas les idées. Il faut donc la dépasser. C’est ce que propose Leibniz.

B/ Nos sens peuvent nous donner l’illusion d’être source de certitude, mais en fait ils sont trompeurs. C’est ce que propose de voir Descartes dans ses  Méditations Métaphysiques.

C/ Platon, philosophe antique, propose de s’affranchir des apparences pour atteindre la vérité. Il y a une vérité (la seule vérité possible) au-delà du sensible, qui nous trompe. Cf le mythe de la caverne et les ombres sur les murs, qui sont une expérience trompeuse, fausse, qui induisent en erreur.

III- Toutefois on peut réhabiliter l’expérience : elle est trompeuse mais demeure nécessaire. On ne peut atteindre la vérité avec la seule certitude : il faut lui ajouter le doute, l’hésitation, l’expérimentation.

A/ Pour Bachelard par exemple, le fait scientifique est entièrement théorique. L’expérience joue un rôle très important dans l’accès à la vérité scientifique. L’expérimentation scientifique ne peut se faire sans erreur. C’est par l’erreur que je progresse.

B/ Les idées jouent un rôle régulateur. Autrement dit elles sont nécessaires mais l’expérience aussi. L’une comme l’autre ne peuvent exister seules. Pour Husserl les idées doivent guider la théorie. Ainsi l’expérience peut-être trompeuse, certes ; et c’est pour cette raison qu’il faut lui adjoindre les idées.

C/ Même Descartes, qui critique l’expérience, en fait son point de départ pour construire sa théorie de la vérité : la première certitude c’est l’expérience que je fais de mon existence. Cogito ergo sum, je pense donc je suis. A partir de cette certitude on peut refonder la connaissance du monde. L’expérience et la part de doute qui lui est intrinsèque sont trompeurs, mais nécessaires pour accéder à la vérité.

Lecture d'un texte de Hume

Pour Hume la connaissance se construit sur le fait que nous ge?ne?ralisons ce que nous observons (C‘est une de?marche inductive) Toutes nos ide?es simples sont la copie d’une impression ; elles proviennent donc toutes de l’expe?rience :

“Ce qu’on n’a jamais vu, ce dont on n’a jamais entendu parler, on peut pourtant le concevoir; et il n’y a rien au-dessus du pouvoir de la pense?e, sauf ce qui implique une absolue contradiction.

Mais, bien que notre pense?e semble posse?der cette liberte?, nous trouverons, a? l’examiner de plus pre?s, qu’elle est re?ellement resserre?e en de tre?s e?troites limites et que tout ce pouvoir cre?ateur de l’esprit ne monte a? rien de plus qu’a? la faculte? de composer, de transposer, d’accroi?tre ou de diminuer les mate?riaux que nous apportent les sens et l’expe?rience. Quand nous pensons a? une montagne d’or, nous joignons seulement deux  ide?es compatibles, or et montagne, que nous connaissions auparavant. Nous pouvons  concevoir un cheval vertueux; car le sentiment que nous avons de nous-me?mes nous  permet de concevoir la vertu; et nous pouvons unir celle-ci a? la figure et a? la forme d’une cheval, animal qui nous est familier. Bref, tous les mate?riaux de la pense?e sont tire?s  de nos sens, externes ou internes ; c’est seulement leur me?lange et leur composition qui  de?pendent de l’esprit et de la volonte?. Ou, pour m’exprimer en langage philosophique , ainsi toutes nos ide?es ou perceptions plus faibles sont des copies de nos impressions, ou   perceptions plus vives."  

David Hume, Enque?te sur l’entendement humain (1748), section II 

 Si « toute notre connaissance de?bute par l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’ « elle de?rive toute de l expe?rience »  Kant

Que toute notre connaissance commence avec l’expe?rience, cela ne soule?ve aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connai?tre pourrait-il e?tre e?veille? et mis en action, si ce n’est par des objets qui frappent nos sens et qui, d’une part, produisent par eux-me?mes des repre?sentations et d’autre part, mettent en mouvement notre faculte?

intellectuelle, afin qu’elle compare, lie ou se?pare ces repre?sentations, et travaille ainsi la matie?re brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu’on nomme l’expe?rience ? Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance ne pre?ce?de en nous l’expe?rience, c’est avec elle que toutes commencent.

Mais si toute notre connaissance de?bute avec l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’elle de?rive toute de l’expe?rience, car il se pourrait bien que me?me notre connaissance par expe?rience fu?t un compose? de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connai?tre (simplement excite? par des impressions sensibles) produit de lui-me?me.

Emmanuel Kant, Critique de la Raison pure, 1787

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La raison comme moyen privilégié d'ordonner le Réel, programme bac de philosophie, la connaissance

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Ce blog est consacré à la philosophie et à la littérature dans la mesure où elle a une dimension philosophique. Il est destiné à mes élèves de terminales et de classes préparatoires. Copier ne sert à rien et se remarque facilement.

vendredi 22 novembre 2019

Corrigé d'une dissertation : croire, est-ce renoncer à la raison , aucun commentaire:, enregistrer un commentaire.

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    Cours de Philosophie sur la raison. Ecrit par Toute La Philo. La raison nous vient du latin "ratio" qui signifie "calcul". Aristote définit la faculté de raisonner de l'homme par les termes " zoon logikon ", l'animal raisonnable. La raison est la " puissance de bien juger et de distinguer le vrai d'avec le faux ».

  7. La raison peut-elle expliquer le langage

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  10. Plan d'une dissertation de philosophie

    Elle permet de définir les termes du sujet et d'annoncer le plan. Dans l'introduction d'une dissertation de philosophie, on retrouve ces éléments : la phrase d'accroche (amorce) ; l'énoncé du sujet ; la définition termes et reformulation du sujet ; la problématique ; l'annonce du plan.

  11. 289 sujets de Philo corrigés

    Pour chaque sujet de dissertation ou commentaire de texte, un plan rédigé (le plus souvent en 3 parties avec 3 sous-parties) est disponible en téléchargement. Bon à savoir : Tous nos corrigés sont préparés par des professeurs agrégés de philosophie en exercice.

  12. PDF La raison

    de la réalité concrète. 2) Caractérisation des principes de la raison Les principes de la raison sont, en premier lieu, universels, c'est-à-dire communs à tous les hommes. Cette universalité des principes de la raison avait pu sembler un moment remise en cause par la découverte des modes de penser des peuples dits primitifs.

  13. Philosophie : Le bonheur est-il une affaire de raison

    Tout au plus, la raison peut emmener à une consolation, en définissant le bonheur par l'accomplissement du devoir, d'une vie pleine de vertu. Ainsi, la raison est obligée de transformer la définition même du bonheur en fonction de la vertu, telle qu'elle est mentionnée dans l'Éthique à Nicomaque d' Aristote : « C'est l ...

  14. Raison, nos sujets de dissertation de philosophie

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  15. Introduction d'une dissertation de philosophie

    L'introduction d'une dissertation de philosophie est très importante et doit suivre une méthode particulière. Elle est composée de cinq éléments qui doivent absolument apparaître. 1. La phrase d'accroche (amorce). Bien que facultative, l'accroche permet de capter l'attention du lecteur et d'introduire le sujet dans l ...

  16. Dissertation, « Le bonheur est-il affaire de raison ? », sujet de

    Sans cette capacité tirée de la raison, et de l'analyse de l'action dans le monde, l'individu sans sagesse peut laisser passer ce qui pourrait le rendre heureux sans jamais actualiser son bonheur. Il serait dans l'état d'insatisfaction, non à cause de la raison mais à cause d'un manque, ou d'un mauvais usage de celle-ci.

  17. La raison a t'-elle des limites?

    La raison ne semble pas limitée, ainsi, par l'étendue de son domaine, mais seulement par la finitude de l'homme. Descartes considère cette finitude comme un avantage pour la connaissance, mais on pourrait aussi penser que c'est une restriction, et donc aboutir au scepticisme. B. Pascal semble tenir, sur cette question, un point de vue ...

  18. Dissertation de philosophie sur la raison

    Le doute entraîne une certaine paralysie de la raison, poussant l'individu dont il est question à mener une réflexion quant à la situation qui se présente. Sujet 8 - Descartes et « Le Discours de la méthode » Selon Descartes, le concept de raison s'appuie sur la règle de l'évidence.

  19. La connaissance, raison, vérité, croyance, opinion, bac

    Correction de la dissertation série S Washington 2019 ... courant, système philosophique : Fiche auteur bac terminale -Textes de référence sur le thème de la vérité en philosophie - lexique de définitions, la raison et le réel. Répertoire d'auteurs, biographies, citations, systèmes philosophiques bac ... programme bac de philosophie ...

  20. La verite : corrigés de dissertations & commentaires de texte qui

    La verite : plans de dissertations et corrigés de commentaires de textes philosophiques. Les sujets classiques expliqués voir les sujets. ... Exemple de sujet : Ce qui est flagrant est-il vrai ? Nous pouvons considérer le vrai comme ce qui est jugé exact par l'esprit, c'est-à-dire qu'une chose est vraie si elle apparaît ...

  21. Corrigé d'une dissertation : La raison a-t-elle toujours raison

    Aussi la raison a toujours raison non qu'elle soit la seule à découvrir la vérité mais parce qu'elle est la seule qui peut en rendre compte. En un mot, le problème était de savoir si la raison a toujours raison. Or, il est apparu qu'on pouvait lui faire confiance pour démontrer. Toutefois, elle ne peut prétendre être une source ...

  22. Corrigé d'une dissertation : Peut-on se fier à sa raison

    Ainsi, Galilée était-il arrivé à la conclusion erronée que la Terre tourne autour du Soleil de façon circulaire. Il pouvait se fier à sa raison dans la mesure où ses longues recherches le conduisaient à cette conclusion. Une erreur dans ce cas n'est pas une objection dans la mesure où elle n'est pas évitable.

  23. Corrigé d'une dissertation : Croire, est-ce renoncer à la raison

    Lorsqu'on croit sans examiner par la raison, c'est-à-dire par la faculté qui nous permet de déterminer si quelque chose est vrai ou faux à partir de preuves, on renonce à la raison. Mais ce n'est pas le cas, lorsqu'on examine par la raison. Il est vrai que comme Diderot le soutient dans l'article « croire » de l'Encyclopédie ...